Elles font partie de la Maison Gabriel Meffre : portrait de Laura Pourtier, Responsable Export

Laura Pourtier, Responsable Export zone Scandinave au sein de la Maison Gabriel Meffre

Quelles sont vos missions au sein de la Maison ?

Je suis Responsable Export, en charge de la zone Scandinave. C’est une zone particulière car il s’agit de marchés avec des monopoles d’Etat, un système très différent de la distribution que nous connaissons en France ou dans le reste de l’Europe.
En Scandinavie, l’Etat gère la distribution de vins. L’intention est double :

  • La recherche de la qualité :

Les monopoles d’état cherchent à renouveler sans cesse l’offre pour qu’elle soit adaptée aux goûts et aux tendances. Nous sommes donc en concurrence avec une offre très diversifiée.

  • Une question de santé publique :

Ce fonctionnement est un héritage historique qui vise à limiter la consommation d’alcool.

Pour mener à bien le développement des ventes, j’ai des contacts très réguliers, pratiquement quotidiens, avec mes différents partenaires, principalement des importateurs. Je construis et développe une relation commerciale de confiance avec eux.

 

Une autre de mes missions sur cette zone est l’analyse mensuelle des marchés. Je m’appuie sur des bases de données fournies de manière transparente par les monopoles aux importateurs. Ensemble, nous étudions les tendances de consommation par segments, et les signaux forts ou faibles qui ressortent dans le but de proposer les vins les plus adaptés aux attentes des consommateurs.

Notre atout sur cette zone est d’avoir une offre de vins large, des AOP aux vins de cépages, des vins bio aux Bag-In-Box, ce que notre double activité de producteur & négociant nous permet. Notre organisation, très tournée RSE, nous donne une grande souplesse et de la réactivité pour proposer des cuvées adaptées à ces marchés qui évoluent sans cesse.

 

Les marchés à monopole impliquent-ils une manière particulière de travailler ?

Oh oui ! Les marchés à monopole nous invitent à vraiment travailler l’approche commerciale de promotion et la relation client bien établie. Il y a aussi cette exigence sur l’analyse de marchés, car ils sont très novateurs et évoluent vite.

Je garde donc mes yeux bien ouverts pour saisir les opportunités qui se présentent !

C’est pour cela que je trouve cette zone géographique particulièrement intéressante.

 

Qu’est ce que vous remarquez de spécifique au marché Scandinave dans votre quotidien ?

Le développement de nos bouteilles à bouchage à vis, ou encore l’allègement de nos bouteilles sont autant d’arguments à valoriser sur ces marchés où les consommateurs sont sensibles à l'empreinte carbone des biens importés.
Nous travaillons sur de nouvelles offres pour continuer de répondre à ce marché exigeant.  

C’est un marché exigeant en termes de qualité et d’innovation. La Maison y a sa place à juste titre !

 

Comment votre équipe est-elle organisée ?

Avec mes collègues, nous nous répartissons le monde, la Maison étant présente sur une cinquantaine de marchés. Chaque Responsable Export se concentre sur une zone plus ou moins grande. Depuis 2014, je m’occupe de la Scandinavie.
Le but est d’être spécialiste de sa zone pour mieux la comprendre et travailler en profondeur. C’est très stimulant au quotidien.

Je ne suis pas encore bilingue en suédois, norvégien ou finnois (rires) ! Je parle donc exclusivement anglais dans mon métier.

 

Racontez-nous, quelles sont vos actualités ?

Le contexte sanitaire a fait évoluer nos relations avec nos partenaires sur place. On ne peut plus se retrouver physiquement pour présenter nos nouveautés, échanger sur les marchés ou simplement autour d’un repas. Cet aspect de convivialité manque forcément. Alors nous avons, comme tout le monde, mis en place d’autres moyens de nous « voir ». Et paradoxalement, la visioconférence a permis des échanges encore plus fréquents.

Nous avons des liens presque plus forts. Une nouvelle proximité s’est mise en place.

Nous avons la chance d’être bien représentés sur ces marchés et n’avons pas vraiment été pénalisés par le contexte sanitaire. Mon quotidien est même plus intense !

Nous préparons le lancement de nouvelles références en Suède. J’évalue aussi la possibilité de nouveaux formats de packaging pour répondre aux attentes de ce marché très en demande d’innovation ! L’intention serait de proposer des produits avec un emballage plus léger, offrant une plus grande praticité de transport et de stockage avec une empreinte carbone plus faible. Nous travaillons main dans la main avec l’équipe marketing de la Maison sur ce sujet.

 Nous ne préparons pas demain, mais après-demain !


Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre la Maison ?

J’ai fait des études en management entre Avignon et l’Angleterre. J’ai navigué entre l’apprentissage du milieu viticole et une expérience de grande distribution. Lors de mon Master spécialisé dans le vin à Avignon, j’ai fait une candidature spontanée à la Maison Gabriel Meffre. Ce qui m’a attiré c’est son ancrage local, ses jolies cuvées, son double savoir-faire de négociant et producteur mais aussi sa présence internationale avec des marques novatrices.

Ce stage s’est très bien passé et j’ai eu la chance de remplacer une des responsables export pendant quelques semaines. Ça a été une expérience très enrichissante.

Ensuite, je suis partie pour me lancer dans d’autres projets puis suis revenue en 2014 comme Responsable Export.

Je me sens très reconnaissante vis-à-vis de la Maison qui m’a fait confiance et m’a permis d’évoluer.



Quel regard portez-vous sur la place des femmes dans le monde du vin ?

J’en ai une vision très scandinave ! La place des femmes dans le milieu du vin est très paritaire sur la zone géographique où j’interviens. 70% de mes interlocuteurs sont des femmes entre 30 et 45 ans.

C’est amusant car les acheteuses et décideuses que j’ai en face de moi sont souvent maman ou en retour de congé maternité et c’est tout à fait accepté d’avoir un rythme de travail non conventionnel. J’observe une organisation familiale qui semble plus équilibrée et paritaire dans les couples. Cela se ressent dans la vie professionnelle, mes interlocutrices ont beaucoup de responsabilités mais aussi beaucoup de liberté dans l’organisation de leur emploi du temps (télétravail très facilité, horaires flexibles,...).

C’est très agréable de travailler avec ce public, je me sens dans la même mouvance. J’ai l’impression que la Maison Meffre est dans une belle compréhension de ce que peut être l’entreprise aujourd’hui, un endroit d'épanouissement. Moi, je m’y sens autonome, grâce à la confiance de ma Direction et de mon équipe.



Vous revenez d’un second congé maternité, comment se passe votre retour ?

Très bien ! Je suis encore dans l’énergie du retour. Je retrouve avec plaisir l’équipe et mes clients. Avant mon départ, une redéfinition de poste était prévue, j’ai le sentiment d’être entendue et je me sens accueillie.

 

Quelle est votre plus grande fierté ?

Je suis très fière d’avoir développé un marché qui représentait une part assez faible de notre activité il y a quelques années. Mais ce n’est pas qu’une histoire de chiffres. J’ai insisté pour que nous concevions de nouvelles cuvées qui n'existaient pas au préalable. Un travail mené main dans la main avec les œnologues de notre équipe et nos partenaires locaux.

Nous avons développé notre présence sur la zone Scandinave grâce à une nouvelle offre de la Maison. C’est une prise de risque sur le long terme qui implique toute une chaîne d’acteurs à qui nous donnons des perspectives.

C’est un pari réussi, mais il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers car on est vite challengé!


Que souhaitez-vous à la Maison pour cette nouvelle année ?

Ce que je trouve très beau dans la Maison, c’est l’énergie du collectif !

L’équipe avance avec la même vision, le même moteur : la satisfaction client et l’amélioration continue.

C’est ce qui nous permet de lancer des projets fédérateurs et de les challenger. Je trouve cela assez exceptionnel, c’est source d’une grande motivation pour moi. Je souhaite naturellement à la Maison de continuer dans cette voie !  

 

J’ai aussi une pensée pour tous nos amis restaurateurs, en espérant qu’ils puissent rouvrir rapidement pour célébrer la vie, et partager des moments conviviaux comme avant !



Cette série de portraits met en lumière des femmes de notre Maison. Découvrez également les portraits d’autres membre de l’équipe de la Maison :