Un intérêt grandissant pour le vin en Asie du Sud-Est
Singapour, Thaïlande, Vietnam, Indonésie, Philippines, Malaisie, autant de pays qui se tournent de plus en plus vers le vin français. Si la bière avait le monopole depuis bien longtemps, la consommation de vin est en croissance depuis 5 ans. Et ce n’est pas seulement lié à la forte présence des touristes
“Le plus intéressant est d’aller toucher le consommateur du pays, particulièrement la génération d’une trentaine d’années, sensible aux produits importés et avide de découvertes.”
explique Aurélien d’Arzac, Responsable Commercial Grand Export de la Maison Gabriel Meffre. “C’est un véritable défi de se démarquer car le consommateur asiatique a accès à une grande pluralité de vins provenant de différents pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud…, et a des goûts très variés”.
Nous prenons plaisir à développer ce marché car il y a une envie réciproque de faire connaissance, d’apprendre, de découvrir. L’intérêt que nous avons manifesté pour l’ensemble de ces pays a fait naître une belle confiance partagée. Notre Maison y est désormais connue et reconnue.
Le marché chinois : pas d’export sans relationnel
La croissance des vins français a été fulgurante en Chine sur les 15 dernières années. Ils étaient d’ailleurs les premiers à être importés grâce à leur excellente réputation. Mais les temps ont changé !
Aurélien en fait le constat : “Jusque-là, il suffisait de répondre à la demande et il n’était pas vraiment nécessaire de se déplacer. Aujourd’hui, il faut de vrais experts de la Chine, présents sur place pour accompagner la vente des vins. D’autant plus lorsque l’on représente une Maison de la Vallée du Rhône qualitative ne se situant pas dans les prix d’entrée de gamme qui sont fortement attendus. C’est donc la partie humaine qui va faire la différence ! “.
Comprendre les différences culturelles
Dans le travail d’export, la compréhension de l’autre est primordiale, nous en sommes convaincus. “En Chine, les différences de culture et de codes sociaux par rapport à nous, Européens, peuvent entraîner d’énormes incompréhensions. Il faut impérativement en tenir compte lorsque l’on aborde ce marché pour éviter des blocages, voire même un arrêt total des relations commerciales.” Cela consiste, par exemple, à apprendre à connaître ses interlocuteurs au cours d’un repas avant de commencer à parler affaires. A partir de là, confiance et loyauté sont instaurées.
S’adapter en cultivant notre singularité
La particularité de ces marchés est qu’ils changent très vite car ce sont des pays en très forte croissance. “De nouveaux concepts arrivent régulièrement sur le marché et leurs durées de vie sont parfois courtes. Tout l’enjeu est de savoir ce qui va durer et ce qui va disparaître rapidement afin de faire les bons choix par rapport aux produits que nous allons proposer. Par exemple, les étiquettes en métal étaient très à la mode l’année dernière. Lorsque nous avons été capables de proposer ce type de produit après avoir fait différents tests sur nos lignes et avec nos imprimeurs, la mode avait déjà changé !”. La connaissance fine du marché par le responsable commercial est donc un élément crucial.
Si nous sommes favorables à nous adapter à des codes spécifiques comme les étiquettes rouge & or pour la Chine, en revanche nous ne créons pas de vin spécifique pour répondre à un marché.
“Nous préférons avoir une histoire à raconter, assumer notre différence. Nous sommes ouverts à l’innovation mais toujours sous une marque ombrelle de la Maison, gage de qualité pour nos clients”, conclut Aurélien.
La qualité relationnelle est chaque jour au coeur de notre travail. Comprendre de quelle façon nous pouvons partager notre savoir-faire et faire connaître nos vins hors de nos frontières est une aventure passionnante !
Crédits photos : Fabio Ingrosso – VinoFamily Creative Commons Traitement photo : recadrage